22.23.24 Mars 2008 par Phil. Fouques
Pour voir le compte-rendu et les photos, cliquez ici
Gîte : le grand chez Vincent, à Costes (comme d’hab. !)
Participants : Th. Brunet et Brigitte, Joe Migault et Fanny, Eric Morin, Phil et M.Ch. Fouques
Spéléo : Thierry, Eric, Joe, Fanny, Phil et François Engelibert, toujours prêt pour nous emmener dans un trou ou se promener.
NB : On a même eu de la neige cette année ! (voir photos)
Cavités visitées : des classiques, trois qu’on a un peu tendance à sous-estimer, mais qui gardent tout leur charme quand on y farfouille un peu, et une autre qui reste un must.
Igue de Sénaillac, Grotte de Monclar 1, Igue de Diane et l’Igue de Goudou.
Comme à l’habitude, un long week-end ne se rate pas pour aller faire un peu de spéléo, et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés chez Vincent, pour ces 3 jours de Paques. Eric ayant cours le samedi, il ne nous a rejoint que le soir, François nous accompagna dans nos explos et emmena Sylvie le dimanche après-midi pour une balade et nous les avons gardés à dîner le soir. Joe nous avait quant à lui, amené sa nièce Fanny, qui voulait découvrir la spéléo.
Samedi 22 Matin : Pour cette première journée d’initiation (pour Fanny), nous avions décidé de faire simple et nous nous dirigeâmes le matin vers Sénaillac-Lauzès, (Thierry, Joe, Fanny et Phil), vers l’igue du même nom. Pressé par Joe et Thierry, je dus équiper le puits sur la voie de gauche, pendant que le chef équipait celle de droite. Nous fûmes donc promptement en bas pour débuter notre visite.
Joe qui emmène souvent des débutants, connaît la grotte comme sa poche, ce qui nous a permis (moi, en tout cas), de redécouvrir Sénaillac. Il nous a guidé dans des recoins où je n’avais jamais mis les pieds, en face de l’accès habituel à la salle des gours, de l’autre coté du cône d’éboulis, entre autres, puis au-dessus des gours.
Après avoir bien farfouillé dans les boyaux annexes, flashé et fait le tour de la première salle (salle du vélodrome), nous nous sommes dirigés vers la suite de la visite. Dans la salle des gours, pareil, on a grimpé partout, et malgré le manque d’eau, les photos ont été assez intéressantes, grâce aux flashs supplémentaires.
L’accès au terminus, la chatière, était hors d’eau, ce qui nous permit d’aller jeter un œil de l’autre coté, sur le petit puits, après le baquet « casse-bonbons ». Joe et Fanny repartirent devant, afin de se préparer à la remontée au jumar, pendant que Thierry et moi, continuâmes la séance photo. Bien contents de notre visite, nous avons entamé la remontée, chacun de nous déséquipant en même temps les 2 voies. Fanny, elle aussi, semblait très satisfaite de sa première expérience.
Après avoir rapidement « plié les gaules », nous regagnâmes Costes et les femmes, pour nous restaurer avant de poursuivre nos aventures l’après-midi, pendant qu’il faisait si beau.
Nous fûmes d’ailleurs rejoints par François au cours du déjeuner, car il devait nous accompagner pour la suite. Une fois bien repus, on a donc tous taillé la route, les filles en renfort, pour nous diriger vers le sud.
Samedi 22 Après-midi : passé Cabrerets et le pont sur le Célé, nous avons empreinté le chemin menant au plateau vers la forêt de Monclar, en faisant attention à nos véhicules pour arriver à bon port, sous un ciel magnifique. Toujours du soleil, mais avec en toile de fond de gros nuages noirs et certainement de l’orage à l’horizon, loin à l’horizon !
Nous nous sommes rapidement équipés et sommes descendus dans la chaleur, jusqu’au porche de la Grotte de Monclar (1), la vue depuis celui-ci sur la vallée était superbe, bref, des conditions idéales pour faire de la spéléo !
C’est François qui nous a équipé l’entrée, qui est relativement facile, puis passé le premier fractio, on est descendu en désescalade jusqu’en bas du puits P8. Ensuite, le passage bas nous mène dans une petite galerie déjà très concrétionnée. Cette grotte devait être vraiment magnifique lors de sa découverte, j’avais oublié le foisonnement d’excentriques présentes partout, malheureusement, elle a été énormément dégradée, comme en témoigne toutes les stalactites cassées. Malgré tout, elle a encore de beaux restes et mérite toujours le détour et une visite approfondie. Dont acte !
La galerie se poursuit par une salle intermédiaire, très riche également, puis par un passage horizontal derrière une draperie, à une vire qui surplombe la dernière très grande salle, ou plutôt une suite de salles de plusieurs niveaux, via un ressaut de 8 à 10m. (Voir Topo)
Le fond est assez boueux, mais dès que l’on monte un peu sur les bords et vers le fond de la salle, cela devient plus sec. Le plafond est par endroit assez haut, mais ce qui frappe, c’est la multitude des stalagmites et stalactites et surtout d’excentriques, qui pullulent à tous les niveaux. Ce n’est pas immense, mais il y a tellement à voir, à « éplucher », que l’on peut y passer des heures, surtout quand on fait des photos !
C’est pas qu’ils avaient froid, mais bon, au bout d’un moment, mes camarades voulaient ressortir et je restait un moment avec Thierry et François (à faire des photos !), pendant que Fanny et Joe entamaient leur remontée.
Le déséquipement fut rapidement effectué, ainsi que le retour aux véhicules, mais même si le ciel était toujours magnifique, de gros nuages menaçants s’avançaient vers nous. Les femmes étaient déjà reparties pour une balade à Cabrerets et aux alentours. Nous les rejoignâmes donc à Costes, en admirant la lumière et le paysage du retour, que du bonheur !
Le soir même, Eric nous rejoint au gîte, pour attaquer de pied ferme son week-end spéléo, dès le lendemain matin. Depuis le temps que François voulait nous y emmener (surtout moi, qui n’y était jamais allé), nous avions prévu de faire Goudou, dont il connaît bien le propriétaire.
Dimanche 23 : Nous voilà donc partis de bon matin tous les 5, Thierry, Eric, Fanny, Joe et moi-même, vers la célèbre : Igue de Goudou.
On peut pas dire qu’il faisait très chaud pour se changer en extérieur, aussi, nous fûmes rapidement devant le puits pour entamer notre descente. Par chance, ce jour là, la cavité était déjà toute équipée, mais nous avons quand même préféré mettre une corde à nous, au cas où les autres spéléos en ressortiraient avant nous. Le chef en premier pour assurer, puis Joe et Fanny, partirent devant, pendant que nous attendions, Eric et moi, qu’ils soient arrivés en bas. Quelques minutes plus tard, nous avons entendu des voix et nous eûmes la surprise de voir arriver quelques 2 Sèvres, membres du club spéléo de Melle : Gilles T., Thierry B., Vincent B., Adeline T, JF P,Benoît P. , Adeline P… accompagnés d’autres spéléos inconnus. Heureusement, ils ne devaient pas descendre tout de suite, car sinon ça aurait un peu bouchonné. Cela se sera quand même le cas par la suite …
Peu de temps après, nous étions tous les 5 au pied du puits, prêts à entamer la descente, assez raide, de la première galerie. C’était très sec, aussi il y eut beaucoup de poussière dans l’éboulis, mon appareil n’a pas trop apprécié, mais une fois en bas, tout rentra dans l’ordre et je sortis également les flashs.
Nous avons attaqué la visite par la voie de droite, menant à la fameuse galerie Martel, via la baïonnette, je trouvais déjà cette partie de réseau magnifique et super photogénique (voir photos).
Après une rapide incursion vers le fond de cette superbe galerie, nous avons rebroussé chemin, pour nous diriger ensuite vers l’embarcadère, via la galerie sauvage.
Nous sommes repassés au pied de l’éboulis, alors beaucoup moins poussiéreux, et avons entamé la suite d’un bon pied. Nous avons équipé dans un petit puits pour descendre dans ce nouveau réseau et un peu d’eau coulait d’ailleurs par endroits.
Cette galerie est assez accidentée, par rapport à la précédente, ça monte, ça descend, il y a des vires à passer et même des passages étroits, c’est plus physique, mais toujours aussi intéressant. Je comprends mieux maintenant pourquoi elle a été baptisée la Galerie Sauvage !
A un rythme un peu plus soutenu et dans la chaleur, nous avons atteint l’embarcadère, point du réseau on l’on rejoint la rivière souterraine.
Ici, s’offrent plusieurs options aux spéléos : remonter en amont, descendre vers l’aval, ou prendre la galerie fossile en hauteur et ou l’on accède par une vire, puis une corde. De toute façon, tous ces chemins se rejoignent à un moment ou un autre dans le réseau, ce n’est alors plus qu’une question de courage et de bonne forme physique (voir topo).
A cause, ou grâce à Fanny, qui était un peu fatiguée pour sa première grande virée sous terre, nous nous sommes reposés un moment, puis nous avons décidé de rebrousser chemin et de rentrer au bercail. Cela nous arrangeait bien (au moins, Eric et moi !), car on avaient eu bien chaud et la fatigue commençait à se faire sentir. Sur le chemin du retour, on a pris notre temps pour admirer les passages et les concrétions intéressants, et bien sur, faire encore des photos.
C’est en arrivant au pied du puits d’entrée (P30), que nous avons re-croisé les Mellois, ils avaient eux aussi rééquipé et commençaient juste à descendre à tour de rôle. Pour ne pas risquer de trop se gêner, nous avons donc décidé de patienter en bas, pendant qu’ils passaient à coté de nous. Comme ils étaient tout de même relativement nombreux, dont quelques débutants, cela a pris un bon moment, et nous commencions à avoir un peu froid lorsque nous avons attaqué la remontée. Je montai le premier, assez facilement finalement, pour évidemment pouvoir tirer le portrait de mes petits camarades à leur sortie !
C’est Thierry qui a déséquipé, lui aussi sans soucis particulier, si ce n’est un P…. de mousqueton qui n’a rien trouvé de mieux, que de se remettre en place après la sortie de Fanny, mais la boucle en appui sur la virole ! Comme il était le dernier et qu’il n’y a pas eu d’à coup, il ne s’est rien passé, mais cela nous montre si besoin en est, qu’il faut toujours être très vigilant, même dans de situations banales ! (voir photo !)
Néanmoins très satisfaits de nos 4H (10h-14h) passées sous terre, nous avons rejoints nos véhicules, pour nous changer (dans un vent glacial), puis pour ensuite rejoindre les femmes, le gîte et surtout pouvoir nous restaurer.
PS : pour la petite histoire (comme dirait Jourdinos !), nos petits camarades Mellois qui, rappelez-vous, avaient (ré)équipé en double, se sont tellement mélangé les pinceaux dans les cordes et les fractios en remontant, qu’ils ont du tout enlever, puis tout remettre (voir même en couper des morceaux). Ils ont du y passer plus d’une heure ! D’où l’importance là aussi, de bien agencer les voies, surtout que l’équipement mis en place par Terreeteau ne devait être retiré que le lendemain ou le surlendemain.
Par contre, on a bien pris note que pour toute visite de la cavité, il est impératif de télécharger, de remplir, puis de renvoyer la demande au dit club : Terre et eau, chez Denis Arnal à Colombes. La demande vous sera retournée rapidement, si toutefois vous avez bien indiqué les N° de licences et types d’assurance des spéléos qui feront la visite, auquel cas, il n’y a aucun problème.
Merci quand même à notre François E., grâce à qui on a fait cette super visite, puisqu’il connaît le propriétaire.
Dimanche après-midi 23 : Sylvie, l’épouse de François nous a rejoint, pour faire une balade dans la Braunhie sous le soleil, par un beau temps sec, mais froid. Un saut à la Roche Percée, aux Brantites 1 et 2, à Montfouilloux et à Planagrèze, puis un circuit à travers le causse, via quelques mares, nous ont bien ouvert l’appétit pour le repas du soir à Costes.
Lundi 24 : quelle ne fut pas notre surprise ce matin là, de découvrir qu’il neigeait dehors ! C’était ma 1ère fois en spéléo sous la neige, et une fois François arrivé, nous avions prévu d’aller refaire l’Igue de Diane ( ou du Drapeau), située un peu plus loin que l’Igue Noire, sur la commune de Caniac du Causse.
Une fois le « parking » trouvé, guidés par François, nous nous sommes changé en partie et avons entamé la marche d’approche vers la cavité, sous les flocons, c’était beau !
C’est encore François qui fut mis à contribution pour équiper le puits (P40 env., voir topo), nous fûmes rapidement tous les 5 en bas (François, Thierry, Joe,Eric et moi-même, Fanny avait déserté ce matin là!) et toujours sous les flocons, marrant !
Passé la pente d’éboulis, nous arrivons à l’entrée de la grande salle et c’est là que l’on peut se rendre compte de sa hauteur, + de 25m ! C’est fou, je suis pourtant déjà venu, mais j’avais oublié que là aussi foisonnent stalactites, colonnes, piles d’assiettes …
Si on va jusqu’au fond, on contourne un gros amas de concrétions, puis la salle remonte et se poursuit en surplomb, par un trou pas vraiment étroit, mais ça monte, ça glisse et il n’y a pas beaucoup de prises, alors comme on voyait quand même assez bien du bas, j’ai fait l’impasse. Evidemment François est passé comme une fleur, mais le chef et Joe ont bien sué. Bon, Eric et moi, on les a laissé faire, et j’ai fait quelques photos pour changer !
Une fois bien explorée, ils sont revenus (sur les fesses) de la salle, par le même trou et nous nous sommes dirigés vers la salle « de la colonne ». Là encore, on y monte par une petite pente assez glissante, vers un premier niveau, puis ensuite il faut passer un boyau pour y accéder, y a pas d’autre issue ! Comme c’est quand même un peu étroit, Eric à fait l’impasse et je m’y suis repris à 2 fois, car comme en plus, ça tourne un peu, faut être bien enquillé tout de suite. Par contre, de l’autre coté, cela vaut le coup, la salle est assez haute également, bien concrétionnée, mais surtout il y a une colonne en plein milieu. Malheureusement, elle queute tout de suite derrière celle-ci.
Après quelques palabres avec mes collègues et quelques ahanements, nous avons rejoint Eric qui faisait la sieste en nous attendant. Nous fûmes rapidement remontés, après 3H sous terre, et comme il n’était pas tard, nous avons fait un crochet pour revoir le puits de l’Igue noire, toujours impressionnant et beau, surtout avec le reste de neige et les jonquilles sauvages.
Nous sommes ensuite rentrés au gîte pour le déjeuner, mais aussi pour continuer le travail de rangement et de nettoyage entamé par nos femmes, car nous étions Lundi et il fallait bien se résoudre à regagner nos pénates.
Comme vous pouvez le constater, même sans faire des trous d’enfer, on peut vraiment se faire plaisir dans le Lot, dans une ambiance toujours conviviale, en partie grâce à la gentillesse de notre hôtesse, Mme Vincent, et la disponibilité de François Engelibert, notre ami lotois de toujours.
Pour le groupe, Phil.
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