Ci-joint, un bilan de Stéf sur les plongées 2015 à St Georges et Padirac
Bilan des plongées 2015 à St Georges et Padirac – J.P Stefanato
Les projets 2015 :
Après le gros effort collectif représenté par la traversée de 2014, il n’a pas été facile de remobiliser les énergies sur la partie lointaine de St Georges (post S7). Et du côté de Padirac, il a fallu attendre novembre pour bénéficier d’un créneau d’accès.
Saint-Georges, camp du 15 août :
Peu de participants à ce camp du 15 au 18 août : Arnaud DION, Bruno ROSSIGNOL et Jean-Pierre STEFANATO. Le 15, Arnaud et Bruno plongent jusqu’au début de la zone profonde du S2 à -40. C’est une première plongée aussi lointaine (1200m) pour Arnaud, en recycleur. Je les rejoins dans l’après-midi. Le 16, plongée de ré-adaptation (pour moi qui reviens juste d’Australie) à Landenouse sur 750m. Nous apprécions le travail de ré-équipement effectué récemment. Le 17, nous restons à 2, Bruno et moi, pour replonger à Saint-Georges. Nous visitons la zone profonde du S2, jusqu’au début de la remontée à -60. Il y a trop de fils pas tous raccordés au principal, et la zone est assez complexe pour nécessiter à notre avis, un nettoyage des vieux fils et un équipement propre. Un objectif tout trouvé pour la saison prochaine, et qui nous permettra d’être plus sereins pour les plongées derrière le S2.
Padirac, sortie du 12 novembre :
Bernard ayant obtenu tardivement un créneau de 3 jours pour aller dans Padirac, il n’a pas été simple de constituer une équipe pour des plongées lointaines. Nous nous contenterons donc d’une reconnaissance dans l’affluent Armand Viré, situé quelques centaines de mètres de navigation après le « terminus des touristes ».
Cet affluent majeur de la rivière de Padirac, se termine sur un siphon de 180m peu profond, suivi, après 250m de galerie, par un S2 connu sur 550m, à -31. Le S2 plongé par une équipe suisse en 1999, n’a pas été revu depuis, et constitue un bel objectif à poursuivre. Une incursion légère est donc bienvenue, pour préparer la suite en connaissance de cause.
L’équipe du 12 novembre, regroupe 3 plongeurs : Clément CHAPUT qui plongera dans le S2, accompagné par Bernard GAUCHE et Vincent FERRAND qui s’arrêteront devant le S2. Le portage jusqu’au S1 est assuré par Jean-Luc GUINOT, Laurent ROUCHETTE, Alexandre GAUCHE, Romain RICHARD, Jean-Pierre STEFANATO.
Nous sommes accueillis à 8h par les responsables du gouffre, qui nous accompagnent jusqu’au terminus des touristes. Certains d’entre nous ont prévu de bivouaquer au terminus et laissent un kit à l’embarcadère, d’autres, plus optimistes parient pour une sortie avant la fermeture du gouffre.
A partir d’ici, tout est nouveau pour moi. Chacun choisit un canot et ajuste le gonflage. Je découvre trop tard qu’il faut en choisir un, muni d’une longe de portage, et de préférence un modèle large, plus stable. C’est Alexandre qui se sacrifie pour m’accompagner et m’explique les subtilités de la navigation (pas trop compliqué) et surtout des embarquements et débarquements (beaucoup moins intuitif !). Il compatit et échange nos 2 canots. Au début, j’use de précautions pour éviter l’eau, puis après le deuxième bain (partiel), je me résous à l’humidité de la moitié inférieure de mon corps.
Comme prévu, le parcours est assez varié, voir sportif, lorsqu’il s’agit de franchir des ressauts en portant le sac sur le dos et le canot à la main. Les débarquements et embarquements se succèdent au rythme des seuils à franchir, car le niveau d’eau est bas. Pas de doute, mouillé pour mouillé, au retour je passerai dans l’eau à pied. Enfin, on abandonne les canots pour grimper dans la galerie et remonter la rivière jusqu’au siphon.
L’endroit est assez aquatique, l’équipement des plongeurs se fait les pieds dans l’eau. Pour des plongées lourdes avec combinaison étanche, il faudra trouver un endroit plus sec, et accessoirement pour l’attente des porteurs aussi. Une fois les plongeurs partis dans le S1, il faut bien s’occuper. Certains escaladent les environs et d’autres font chauffer la soupe, toujours les pieds dans l’eau.
Une heure et demie plus tard, les plongeurs sont de retour. Clément a reconnu le S2 sur 200m, jusqu’au début de la zone profonde à – 30. Ils rapportent aussi des photos de l’intersiphons et une vidéo du S1.
Retour à un rythme soutenu. Comme nous sommes en avance sur l’horaire, nous continuons la rivière de Padirac, jusqu’à la Grande Barrière, une remontée de 30 mètres sur une coulée de calcite. Au sommet, nous posons à tour de rôle devant le graffiti plus que centenaire de notre illustre prédécesseur, Edouard-Alfred MARTEL.
Séance photos au retour sur la rivière, et belle navigation sur le plan d’eau des touristes, jusqu’à l’embarcadère, où le gestionnaire du site nous rejoint pour nous acheminer vers la surface. Nous lui faisons le compte-rendu de la journée et le remercions pour son accueil.
Pour le club, Stef
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